Un soleil rien que pour moi, qui carbonise mes tristesses.
Un soleil rien que pour moi, qui jamais ne disparaît.
Un soleil rien que pour toi, réconfortant tes exils.
Un soleil rien que pour toi, faisant de tes craintes des étoiles.
Un soleil aussi pour nous, pour que nos rêves puissent éclore.
Un soleil aussi pour nous, pour que nos blessures nous pardonnent.
Un soleil enfin pour les échappé·es de la nuit
Qui n’ont pour seule promesse que le lever du jour
Depuis l’aube et l’aurore jusqu’à son crépuscule.
Depuis Paris, je rêve. Nous nous promenons en oubliant la valeur de nos pas. Lui, elle, moi, ensemble au gré du temps. Un éclat de rire, une accolade, une main qui se tend, un baiser qui se défait.
Depuis Paris, je rêve. Des étendues où la mer et le ciel se confondent à l'infini. Une barque légère et la liberté de la laisser voguer sans prudence ni retenue. La lune, enfin décrochée, nous protège. Puisqu'elle est avec nous, nous ne craignons plus rien des solitudes.
Depuis Paris, je rêve. Nous avons capturé nos intimes promesses et les avons enfouies au fond de nos poches, les poings bien serrés dessus, pour ne jamais les perdre. Nous n'avons ni peur, ni impatience : la ballerine du temps danse à notre cadence.
Depuis Paris, je me réveille. Il me demande si j'ai bien dormi et je lui réponds que j'ai bien rêvé. Cela le fait sourire et de sa petite voix d'enfant, il me dit que j'ai raison : les rêves valent autant que la vie.