Le feu des silences
En ce matin qui danse
Et ses reflets macabres
Soudainement m'accable.
Prendre la parole
Et laisser résonner
L'écho de nos effrois
Prendre la parole
Au risque de ne semer
Que des mots maladroits.
Crier, murmurer, avouer,
Sans craindre ceux qui mentent
Il n'est pas d'autre vérité
Que celle que nos cœurs chantent
Déjà les villes brûlent
Les vivants se soulèvent
Qu'importe qu'on bouscule
Les peurs n'ont pas de trêve
Ôtez les mains de nos bouches
Nous ne pouvons plus nous taire
Entre nos mains qui se touchent
Fleurit la voix de la colère.